Des palmipèdes sur la Rivière d’Etel

Publié le par Ligue Bretagne Pays de Loire - FNPSA

 

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Dimanche 03 janvier 2010, 09h15 la rivière d’ Etel dans le Morbihan est calme, quelques brumes flottent à la surface de l’eau. La température est en dessous de zéro ce qui n’empêche pas des membres du Royale Club subaquatique d’Etel de se préparer à se mettre à l’eau.

Personne ne traîne à revêtir son équipement qui est simple : une combinaison en néoprène, des palmes, une bonne paire bien épaisse de chaussons et de gants ainsi qu’une planche qui le plus souvent est fabriquée maison. C’est une façon d’être contact avec le milieu aquatique pendant l’hiver et ainsi de garder la forme en vue de la future saison de pêche.


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En quelques minutes, une dizaine de palmeurs s’élance à contre courant, et 200m plus loin la première difficulté survient : ils faut passer la pointe. Les débutants venus pour la première fois prennent conscience de la difficulté. Il faut forcer sur ses jambes et raser les rochers. la distance dans le courant n’est que d’une dizaine de mètres mais le  « cardio » s’affole pour certains. Il faut dire que nous sommes par grande marée avec un coefficient de 101. La prochaine étape est de passer sous le Pont-Lorois qui est à 600m et les plus émérites se détachent du groupe, pour les autres c’est le moment de reprendre des forces tout en palmant.

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Arrivé sous le pont une autre épreuve s’ouvre aux nageurs : la seule façon de franchir le goulet est de traverser de l’autre coté, la berge d’en face n’est qu’à 100m mais le courant est violent. Il faut se jeter dedans en palmant d’un bon rythme pour limiter le recul tout en avançant vers l’autre coté. Les plus expérimentés savent doser leurs efforts ainsi que déjouer les pièges tel que les remous, tout en s’aidant des contre-courants. Mais hélas pour certains, le « jus » a été plus fort qu’eux et tout est à refaire. Pour d’autres, ça se passe mieux : ils font 300 m de plus, puis contournent une petite île où ils vont « jouer » dans des rapides. Au bout d’une heure, c’est le retour. Un petit groupe s’élance dans le courant et un à un les retardataires les suivent . La descente est plaisante et plus paisible ce qui n’ empêche pas un sprint final.


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Une fois sorti, tout le monde échange ses impressions et ses difficultés de palmage, mais aussi les dernières améliorations de sa planche afin qu’elle soit le plus hydrodynamique possible.

Bien sûr une fois changé, les nageurs se rassemblent devant un thé, un chocolat, une soupe ou quelques bulles pour la nouvelle année. Le dimanche suivant le groupe de copains se retrouvera au même endroit et à la même heure mais cette fois il s’élancera dans l’autre sens, vers la mer…


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Texte : S.Gautrin

Photos : S.Gautrin/ S.Quesseuveur

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